"Fleur à la fois annonciatrice du printemps et symbole du bonheur retrouvé, le muguet continue pourtant à désespérer les parfumeurs. La fameuse "essence de muguet" n'est autre en effet, qu'une contrefaçon synthétique de son parfum.
La fleur a néanmoins des origines divines, on la dit issue des larmes que versa Marie au pied de la Croix.
L'antiquité connaissait déjà ce lis des vallées.
La légende prétend qu'Apollon en parsema le bois sacré du Parnasse pour séduire les muses.
Les égyptiens le vouaient aux morts.
Tour à tour baptisé grillet, "clochettes des bois" ou "larmes des anges de Notre-Dame", le muguet porte ce nom charmant à cause de son odeur de musc (muscade, musquette, migret).
Un parfum qui favorise le travail intellectuel et la création artistique. Cela n'empêche pas le muguet, dont le rossignol attend la première éclosion pour aller chanter dans les bois l'arrivée du printemps, d'être toxique dans toutes ses parties. On ne compte plus depuis le Moyen Âge les tisanes et autres "vins" qui conduisent celui qui en buvait au tombeau, Reconnu pourtant comme plante médicinale (mais aussi dangereuse que la digitale !), ce lis des bois avait la réputation de guérir le coryza.
Mais l'usage le plus précieux que l'on puisse faire du muguet, est d'en bourrer ses poches de racines fraîches avant de partir pour le défilé du 1er mai. Elles ont en effet, la réputation de guérir les cors au pied, autant de racines que de cors à guérir !
C'est Charles II qui instaura la tradition du muguet porte-bonheur du 1er mai. La coutume s’est maintenu et il y a encore peu de temps, les "Forts des halles" se rendaient à l'Élysée pour offrir au Président de la République le traditionnel bouquet de fleurs de muguet dont chacune devait compter treize clochettes pour jouer pleinement son rôle de porte-bonheur.
Et puisque paraît-il cette fleur favorise la mémoire de ceux qui la hument, je me souviens de ce mot d'un poète : "Le muguet c'est le sourire aux dents d’ivoire du jeune printemps"...
La Légende du muguet
LÉGENDE.
Rien au paradis ne manquait. — La brise
Jetait dans l’air tiède une haleine exquise,
Car le lys sans tache et toujours en fleur
Sans cesse y mêlait sa suave odeur.
Une clarté pâle invitait au rêve,
Et la nuit au jour ne faisait point trêve ;
Cet éclat n’avait ni soir ni matin
Et ne connaissait aube ni déclin.
Les oiseaux chantaient dans les verts feuillages,
Les anges volaient dans l’air sans nuages.
Et le lieu, propice aux tendras propos,
Pour les bruits du monde était sans échos.
On lisait partout, sur l’herbe émaillée,
Sur l’azur du ciel et sur la feuillée :
« Ici n’entrent point tristesse ni pleur,
Et l’on n’y connaît ombre de douleur. »
Le long des ruisseaux couverts de ramées,
En un doux loisir, les âmes charmées
Aspirent en paix le souffle divin,
Et chaque heure amène un bonheur sans fin !
Bienheureux séjour, terre nonpareille,
Le jardin s’ornait de toute merveille :
Il n’y manquait rien qu’une seule fleur.
II
Mais voici qu’un jour, dans une vapeur
De gloire et d’encens, en ces lieux arrive
Une âme jeunette et blanche et craintive.
Vers elle aussitôt on voit se presser
Les âmes en chœur pour la caresser,
Et, dans un baiser, il n’est chose tendre
Que leurs saintes voix ne fassent entendre :
— « Parmi nous ici sois le bienvenu,
» Enfant de la terre, ô bel inconnu !
» Mais pourquoi si tôt déserter la vie ?
» N’as-tu point regret qu’on te l’ait ravie ?
— » Non. La vie est brève et son temps cruel ;
» Et vous contemplez le jour éternel !
— » Dis, voudrais-tu pas retourner sur terre ?
— » Non, car le bas monde a trop de misère.
— » Eh quoi ? ton départ n’eut point de douleur,
» Mon doux chérubin ?... — Si ! j’ai mal au cœur :
» Je laisse une mère adorable et belle...
» Ah ! je vais pleurer bien longtemps sur elle !... »
À ces tristes mots, de son œil voilé
Une chaude larme a soudain coulé.
Ce pleur d’un enfant qui devient un ange
En fleur de muguet aussitôt se change.
Du ciel, depuis lors, tous pleurs sont bannis,
Et plus rien ne manque au saint paradis…
(Vasile Alecsndri)
C'est le temps du Muguet .
Je vais vous conter ici une légende se rapportant à ces charmantes clochettes , qui fait partie du folklore Roumain
LE MUGUET
Il était une fois, une famille qui vivait dans un petit village.
Même s’ils étaient pauvres, l’amour profond qui unissait la mère, le père et leur petite fille les rendait heureux
La fillette jouait et chantait dès l’aube jusqu’au soir.
Mais un accident affreux mit fin à ce bonheur en tuant ses parents.
La petite resta seule au monde.
Un matin, la Reine des Fleurs qui surveillait leur merveilleux jardin, fut étonnée de la voir solitaire et accablée de tristesse, cueillant les fleurs qu’elle avait tant soignées.
Marchant sur ses pas, elle la vit s’arrêter face au tombeau de ses parents, le couvrant de fleurs et de chaudes larmes.
La Reine envoya vers elle un parfum qui la fit s’endormir, puis, elle parut dans son rêve en lui disant : « Grâce à ta gentillesse envers la Nature et parce que tes parents te manquent tant, je vais te transformer en fleur, au printemps, ainsi tu pourras rester près d'eux. »
Se réveillant, la petite se souvint du rêve et elle en fut très contente.
Elle alla à la maison, attendant avec impatience l’arrivée du printemps.
Au mois de mars, tout le village constata sa disparition. Et les gens ne furent pas moins étonnés de voir sur le tombeau de ses parents une petite fleur unique au monde.
Les petites floraisons étaient blanches et ressemblaient à des larmes d’enfant.
De plus, elle était enveloppée de deux grandes feuilles vertes.
Seule la Reine des Fleurs savait qu’elles étaient les deux parents de la fille qui la protégeaient, en l’embrassant de part et d'autre.
C’est ainsi qu’une nouvelle fleur parut au monde. Elle fut appelée « Le Muguet ».
Dans notre pays, son nom est « Petite larme » ; elle ne vit que pendant le printemps et maintenant nous savons bien pourquoi...
LA LEGENDE DU MUGUET du 1er MAI
Tout le monde sait que dans une année, il y a douze mois.
Tous ayant autant de charme les uns que les autres, et aussi leurs inconvénients.
Mais, il en est un qui est synonyme de « BONHEUR » grâce à la jolie fleur qui le symbolise.
Elégantes feuilles vertes et odorantes clochettes d’un blanc laiteux font de cette fleur des bois et des jardins, des coins humides et cachés, la fleur
porte bonheur du 1er Mai………………………
Il était une fois, sous des grands chênes millénaires, un petit carré d’herbes ne recevait jamais la lumière du Dieu Soleil, et les petites fleurs qui poussaient là étaient bien tristes de voir comme leurs pauvres robes étaient bien ternes comparées aux robes éclatantes de leurs congénères exposées à la luminosité du soleil.
Elles, n’étaient entourées que de champignons et de fleurs au teint pâle et fade et les rayons du soleil n’arrivaient jamais jusqu’à elles.
L’épaisseur des branches des chênes était trop dense.
Personne ne venait jamais jusque là se promener.
Il y faisait trop frais, et trop humide, et trop sombre.
Le coin n’était pas très agréable.
Mais, c’était comme çà depuis toujours, et on n’allait rien y changer……
Mais, un jour de printemps, un évènement allait bouleverser la vie monotone de ce coin de forêt.
Comme tous les ans, les arbres reverdissaient, les sous-bois reprenaient vie, les herbes folles commençaient à délirer à la moindre pointe de rosée, les oiseaux recommençaient à gazouiller et descendaient chercher, à terre, les brindilles et autres mousses pour confectionner le nid qui verrait bientôt la nichée de cette année.
Mais elles, elles savaient que, comme tous les ans elles garderaient leur misérable robe couleur de pluie et de brouillard.
Elles étaient résignées.
Mais, vers la fin Mars, de drôles petites pointes vertes pointèrent et se hissèrent à travers les feuilles mortes, les autres tiges jonchant le sol, dressant leur pointe
vert-pâle vers le ciel.
« Mais, qu’est ce donc ? » se demandèrent ‘elles.
« On n’a jamais rien vu de tel par ici ! »
Et, elles attendirent……….
Vers mi-avril, entre les deux feuilles devenues d’un beau vert foncé, pointa une petite tige toute raide et garnie tout autour de renflements bizarres.
Elles se demandaient bien ce que cela pouvait être.
« Patience, patience », leur susurraient les oiseaux, vous allez bientôt voir une chose délicate et merveilleuse.
Elles patientaient, mais piaffaient quand même d’impatience.
Fin Avril, même plutôt début Mai, le 1er Mai pour être exact, un tapis tout blanc avait éclos durant la nuit.
On eut dit un tapis de neige tombée de la veille, tant tout était blanc.
Les petits renflements bizarres étaient devenus de jolies clochettes blanches qui dégageaient un subtil parfum.
Chaque duo de feuilles protégeait tel un trésor la grêle tige porteuse de ces jolies fleurettes.
Ainsi était né le muguet du 1er Mai.
Les petites fleurs avoisinantes ne furent plus tristes.
Elles n’étaient plus seules.
Ce coin de forêt jusqu’alors délaissé devint un lieu de promenade et elles étaient toutes contentes de voir autant de monde venu cueillir Monsieur Muguet.
Même si on ne venait pas pour elles, elles profitaient gaiement du va et vient.
Et, depuis, elles prirent des couleurs parce qu’elles étaient heureuses de vivre là...