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    Nantes
     
    C'est d'abord sa frimousse
    Avant de voir son pouce
    Qui m'a fait ralentir
    Sa voix à la portière
    A ce ton de prière
    De celles qui savent mentir

    Ni perdue, ni mendiante
    j'suis étudiante
    Dans ta caisse, bringuebalante
    Ta route est-ce Nantes ?

    Bien sûr c'était pas mon chemin
    Mais j'ai senti mes mains
    Vissées sur le volant
    J'ai jamais été audacieux
    Mais j'ai senti mes yeux
    Glisser sur ses collants

    On a quitté Paris
    Et la ville Canari
    On l'atteindra demain
    T'as passé les six heures
    Dans le rétroviseur
    À torturer tes mains

    Court vêtue, impatiente
    Qui es tu diantre
    Qu'as tu vu, qui te hante ?
    Pour que tu mentes ?

    Bien sûr c'était pas mon problème
    Mais quand j'ai vu l'emblème
    D'une station Texaco
    J'ai jamais été audacieux
    Mais sur le parking silencieux
    J'ai garé mon tacot

    Une station essence
    Trois minutes d'absence
    Il m'en fallait bien moins
    Pour ouvrir son sac
    Y trouver dix plaques
    Et une arme de poing

    Dangereuse
    Envoûtante
    Religieuse mante
    J'la revoit chancelante
    Quand je la plante

    Bien sûr parfois je m'en souviens
    C'est alors que revient
    La question lancinante :
    Si j'avais été audacieux
    Qu'aurais-je vu sous les cieux
    Qui s'étalent sur Nantes? 

     

    (Renan Luce)

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    J'écris avec l’encre noire la douleur des âmes

    blessées et le deuil de mes souvenirs oubliés

    J’écris mes larmes perdues, cherchant vainement

    la chaleur des mains qui les essuyaient

    J’écris la nuit sombre, sans étoiles, et le regard

    mourant de mes fleurs fanées

    J’écris avec l’encre verte le printemps de mes années

    J’écris ma terre, mon royaume, j’écris mon jardin

    d’enfance et tous les rêves que j’y plantais

    J’écris avec l’encre rouge les flammes

    de mes colères affamées

    J’écris le sang de mes libertés violées

    J’écris le feu de mes révoltes qui ranime mes volontés

    J’écris avec l’encre bleue le ciel lointain de mes désirs,

    de mes chimères insatisfaites

    J’écris mon regard perdu dans les vagues

    de la mer un juin d’été

    J’écris l’azur tendre de mes amours voilées…

     

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    Ballade au bon Dieu de chez nous

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    Écoute, bon Dieu
    Qui es aux cieux,
    Écoute le cri des gens qui souffrent
    J'ai les mains qui sentent le soufre
    À force d'être jointes en vain
    Pour un qu'a changé d'l'eau en vin
    Ça coûterait vraiment une misère
    De changer en bien la misère
    Avant qu'le jour du siècle vint
    Moi, ça me fait mal aux oreilles
    Que j'en arrive plus à dormir
    Tous ces gens qu'arrêtent pas d'gémir
    Ce mal que personne n'enraye
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    Écoute, bon Dieu
    Qui es aux cieux,
    Écoute le cri des gens qui pleurent
    Quels que soient le pays et l'heure
    Qu'on te méprise ou qu'on te prie
    Ce putain d'malheur a tout pris
    Avec le sang, les larmes coulent
    Pendant que là-haut tu roucoules
    Avec j'sais plus quel Saint-Esprit
    Si vraiment t'as été un homme,
    Descends un peu et prouve-le-nous
    Tu trouves ça juste qu'on vive à genoux
    Pour un con qui t'a pris une pomme ?
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    Écoute, bon Dieu
    Qui es aux cieux,
    Écoute le cri des gens qui crèvent
    Dis-moi que c'est un mauvais rêve
    Et qu'on va bientôt s'réveiller
    Et qu'on va finir de veiller
    Ce vieux monde comme un mourant
    Et que la vie ce s'ra marrant
    Qu'on s'ra toujours émerveillé
    Qu'les fils de flics et les bidasses,
    Les microbes et les présidents,
    Tout ce qui m'fait grincer les dents
    Marchera à côté d'mes godasses
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    Écoute, bon Dieu
    Qui es aux cieux,
    Écoute le cri des gens qui t'aiment
    Et que la vie soit un baptême
    Et plus comme un enterrement
    Des fois, je crois en toi vraiment
    Des fois, j'te jure que ça m'défrise
    Bon Dieu, dis, tu veux que j'te dise ?
    J'crois qu'je parle tout seul en ce moment
    Mon cœur ne bat pas pour se battre
    Mais même sans cœur, j'me battrai
    Dis-moi qu't'es pas qu'une statue de plâtre
    Comme celles qu'il y a chez Monsieur le curé
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    Bon Dieu d'chez nous, cette ballade,
    Si elle pouvait te rendre malade
    P't'être que ça te ferait réagir
    Bon dieu d'chez nous, cette prière,
    D'autres que moi à leur manière
    Ont dû t'la faire pour t'faire agir
    Mais j'sais pas bien comment on t'prie
    Mais j'sais pas bien ce qu'on t'écrit
    Dans ces pays où t'es pas l'même
    Mais si des comme moi, loin d'ici,
    En ont après toi eux-aussi
    Notre prière, elle, est la même
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    Alors, bon Dieu
    Qui es aux cieux,
    Bon Dieu d'ici ou bien d'ailleurs
    Si un jour le monde est meilleur
    Prie l'homme pour qu'il te pardonne
    De lui avoir un jour donné
    Sans qu'il ne t'ait rien demandé
    Cette Terre où tu l'abandonne

    (Francis Lalanne)

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    Ami prends ma lanterne car j’ai perdu ma flamme,
    Mon amour est parti,
    Elle a jeté mon âme à bouffer au néant me laissant le cœur vide,
    Elle a fait des fertiles des averses,
    L’aride.
    Et l’horreur du monde n’est rien comparaison
    A ce que l’amour fait à ceux qui dans l’union
    Pensent oublier un peu qu’on est triste ici-bas,
    Et qu’ici solitude
    Est le dernier repas.

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    Elle avait les yeux noirs desquels on voit du bleu,
    Qu’on prend pour l’océan, dans lequel on voit dieu,
    Qui font toucher du bout des doigts les horizons,
    Mais toujours à la fin,
    On est seul au milieu des vagues de sanglots et du sel dans la gorge
    Et du sel sur la plaie de ce cœur tatoué
    A son nom que l’on crie au fond des verres de vin
    A se dire que la vie,
    Oui n’était qu’une putain.
     
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    Ami regarde-moi, j’ai le cœur qui renverse,
    La mémoire de ses yeux qui me colle à la peau
    Et dans les bars du port je cherche magie noire
    Pour délivrer mon corps du sort qu’on m’a jeté,
    Et le sourire des filles non ne me fait plus rien
    Et je commence à croire que les hommes qui ont pris d’autres hommes pour amour
    Ont réglé la question, après tout dis-moi qu’est ce qu’elles ont de plus que
    nous ?
    Si ce n’est cette force qui fait qu’elles vous oublient,
    Cette horreur au fond d’elles, ouais ce monstre qui crie quand elles vous font
    l’amour,
    Tu sais qu’elles n’oublient pas qu’il n’y a qu’à la nature qu’elles ne tiennent
    parole.

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    A tous ceux dans leurs bras qui sont fait prisonniers,
    J’ai l’âme solidaire et puis ma sympathie à ces fous qui comme moi
    Finiront pas la nuit,
    Je vous le dis putains,
    Putain vous m’aurez plus !


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    Que je meurs à l’instant si l’envie me reprend
    De remettre ma tête dans la gueule du serpent,
    De me laisser encore crucifier le cœur
    Pour un joli sourire au parfum de leur fleur.
    Marguerite ou Tulipe et de Rose à Lila
    Tu sais l’ami pour moi elles sont toutes ici-bas
    Quand elles vous montrent ciel, qu’elles vous disent qu’elles vous aiment,
    Elles ont toutes pour moi
    L’odeur des chrysanthèmes.
    Adieu les gentilles,
    Adieu les j’en pleure,
    Adieu les maudites qui ont pris ma lueur,
    Qui ont jeté dans le noir mes yeux et puis les tiens contre le chant du cygne!
    Et les beautés ?
    Qu’elles crèvent
    Toutes ! J’en peux plus de ces jeux qui nous tuent,
    J’en ai marre de ce cœur mon dieu qui ne bat plus,
    Et qui toujours s’incline aux pieds de fausses blondes
    Qui nous mènent à la cime,
    Qui nous traînent à la tombe.
     
     (Damien Saez)

     

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    Tous les mots sont bleus, j'aimerais les bercer.

    Dans de grands cahiers bleus, j'aimerais bien écrire

    La couleur du bonheur, la couleur de l'amour,

    Avec des crayons bleus, dessiner un sourire

    Pour éclairer la nuit, pour colorer le jour.       

     

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    Sur du beau papier bleu, des mots sont griffonnés,

    Quelques mots de velours, quelques troublants aveux,

    Dans un livre doré, des vers abandonnés

    Murmurent tendrement sur l'or de vos cheveux.
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    Dans une forêt bleue, j'ai oublié l'hiver,

    Dans les bras de la mer, ô je n'ose avancer,

    Sans savoir où je vais, je danse dans l'éther,

    Tous les mots sont bleus, j'aimerais les bercer...

     


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    Mes Mots
    Sont
    Dans mes lignes

    Mes lignes
    Dans mes lettres
    Et moi
    Avec eux
    Dans le creux de ta main ...

     

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