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Par criss44 le 28 Novembre 2010 à 12:36NantesC'est d'abord sa frimousse
Avant de voir son pouce
Qui m'a fait ralentir
Sa voix à la portière
A ce ton de prière
De celles qui savent mentir
Ni perdue, ni mendiante
j'suis étudiante
Dans ta caisse, bringuebalante
Ta route est-ce Nantes ?
Bien sûr c'était pas mon chemin
Mais j'ai senti mes mains
Vissées sur le volant
J'ai jamais été audacieux
Mais j'ai senti mes yeux
Glisser sur ses collants
On a quitté Paris
Et la ville Canari
On l'atteindra demain
T'as passé les six heures
Dans le rétroviseur
À torturer tes mains
Court vêtue, impatiente
Qui es tu diantre
Qu'as tu vu, qui te hante ?
Pour que tu mentes ?
Bien sûr c'était pas mon problème
Mais quand j'ai vu l'emblème
D'une station Texaco
J'ai jamais été audacieux
Mais sur le parking silencieux
J'ai garé mon tacot
Une station essence
Trois minutes d'absence
Il m'en fallait bien moins
Pour ouvrir son sac
Y trouver dix plaques
Et une arme de poing
Dangereuse
Envoûtante
Religieuse mante
J'la revoit chancelante
Quand je la plante
Bien sûr parfois je m'en souviens
C'est alors que revient
La question lancinante :
Si j'avais été audacieux
Qu'aurais-je vu sous les cieux
Qui s'étalent sur Nantes?(Renan Luce)
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Par criss44 le 18 Novembre 2010 à 12:00
J'écris avec l’encre noire la douleur des âmes
blessées et le deuil de mes souvenirs oubliés
J’écris mes larmes perdues, cherchant vainement
la chaleur des mains qui les essuyaient
J’écris la nuit sombre, sans étoiles, et le regard
mourant de mes fleurs fanées
J’écris avec l’encre verte le printemps de mes années
J’écris ma terre, mon royaume, j’écris mon jardin
d’enfance et tous les rêves que j’y plantais
J’écris avec l’encre rouge les flammes
de mes colères affamées
J’écris le sang de mes libertés violées
J’écris le feu de mes révoltes qui ranime mes volontés
J’écris avec l’encre bleue le ciel lointain de mes désirs,
de mes chimères insatisfaites
J’écris mon regard perdu dans les vagues
de la mer un juin d’été
J’écris l’azur tendre de mes amours voilées…
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Par criss44 le 14 Novembre 2010 à 14:11
Ballade au bon Dieu de chez nous
Écoute, bon Dieu
Qui es aux cieux,
Écoute le cri des gens qui souffrent
J'ai les mains qui sentent le soufre
À force d'être jointes en vain
Pour un qu'a changé d'l'eau en vin
Ça coûterait vraiment une misère
De changer en bien la misère
Avant qu'le jour du siècle vint
Moi, ça me fait mal aux oreilles
Que j'en arrive plus à dormir
Tous ces gens qu'arrêtent pas d'gémir
Ce mal que personne n'enraye
Écoute, bon Dieu
Qui es aux cieux,
Écoute le cri des gens qui pleurent
Quels que soient le pays et l'heure
Qu'on te méprise ou qu'on te prie
Ce putain d'malheur a tout pris
Avec le sang, les larmes coulent
Pendant que là-haut tu roucoules
Avec j'sais plus quel Saint-Esprit
Si vraiment t'as été un homme,
Descends un peu et prouve-le-nous
Tu trouves ça juste qu'on vive à genoux
Pour un con qui t'a pris une pomme ?
Écoute, bon Dieu
Qui es aux cieux,
Écoute le cri des gens qui crèvent
Dis-moi que c'est un mauvais rêve
Et qu'on va bientôt s'réveiller
Et qu'on va finir de veiller
Ce vieux monde comme un mourant
Et que la vie ce s'ra marrant
Qu'on s'ra toujours émerveillé
Qu'les fils de flics et les bidasses,
Les microbes et les présidents,
Tout ce qui m'fait grincer les dents
Marchera à côté d'mes godasses
Écoute, bon Dieu
Qui es aux cieux,
Écoute le cri des gens qui t'aiment
Et que la vie soit un baptême
Et plus comme un enterrement
Des fois, je crois en toi vraiment
Des fois, j'te jure que ça m'défrise
Bon Dieu, dis, tu veux que j'te dise ?
J'crois qu'je parle tout seul en ce moment
Mon cœur ne bat pas pour se battre
Mais même sans cœur, j'me battrai
Dis-moi qu't'es pas qu'une statue de plâtre
Comme celles qu'il y a chez Monsieur le curé
Bon Dieu d'chez nous, cette ballade,
Si elle pouvait te rendre malade
P't'être que ça te ferait réagir
Bon dieu d'chez nous, cette prière,
D'autres que moi à leur manière
Ont dû t'la faire pour t'faire agir
Mais j'sais pas bien comment on t'prie
Mais j'sais pas bien ce qu'on t'écrit
Dans ces pays où t'es pas l'même
Mais si des comme moi, loin d'ici,
En ont après toi eux-aussi
Notre prière, elle, est la même
Alors, bon Dieu
Qui es aux cieux,
Bon Dieu d'ici ou bien d'ailleurs
Si un jour le monde est meilleur
Prie l'homme pour qu'il te pardonne
De lui avoir un jour donné
Sans qu'il ne t'ait rien demandé
Cette Terre où tu l'abandonne(Francis Lalanne)
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Par criss44 le 12 Novembre 2010 à 17:19Ami prends ma lanterne car j’ai perdu ma flamme,
Mon amour est parti,
Elle a jeté mon âme à bouffer au néant me laissant le cœur vide,
Elle a fait des fertiles des averses,
L’aride.
Et l’horreur du monde n’est rien comparaison
A ce que l’amour fait à ceux qui dans l’union
Pensent oublier un peu qu’on est triste ici-bas,
Et qu’ici solitude
Est le dernier repas.
Elle avait les yeux noirs desquels on voit du bleu,
Qu’on prend pour l’océan, dans lequel on voit dieu,
Qui font toucher du bout des doigts les horizons,
Mais toujours à la fin,
On est seul au milieu des vagues de sanglots et du sel dans la gorge
Et du sel sur la plaie de ce cœur tatoué
A son nom que l’on crie au fond des verres de vin
A se dire que la vie,
Oui n’était qu’une putain.
Ami regarde-moi, j’ai le cœur qui renverse,
La mémoire de ses yeux qui me colle à la peau
Et dans les bars du port je cherche magie noire
Pour délivrer mon corps du sort qu’on m’a jeté,
Et le sourire des filles non ne me fait plus rien
Et je commence à croire que les hommes qui ont pris d’autres hommes pour amour
Ont réglé la question, après tout dis-moi qu’est ce qu’elles ont de plus que
nous ?
Si ce n’est cette force qui fait qu’elles vous oublient,
Cette horreur au fond d’elles, ouais ce monstre qui crie quand elles vous font
l’amour,
Tu sais qu’elles n’oublient pas qu’il n’y a qu’à la nature qu’elles ne tiennent
parole.
A tous ceux dans leurs bras qui sont fait prisonniers,
J’ai l’âme solidaire et puis ma sympathie à ces fous qui comme moi
Finiront pas la nuit,
Je vous le dis putains,
Putain vous m’aurez plus !
Que je meurs à l’instant si l’envie me reprend
De remettre ma tête dans la gueule du serpent,
De me laisser encore crucifier le cœur
Pour un joli sourire au parfum de leur fleur.
Marguerite ou Tulipe et de Rose à Lila
Tu sais l’ami pour moi elles sont toutes ici-bas
Quand elles vous montrent ciel, qu’elles vous disent qu’elles vous aiment,
Elles ont toutes pour moi
L’odeur des chrysanthèmes.
Adieu les gentilles,
Adieu les j’en pleure,
Adieu les maudites qui ont pris ma lueur,
Qui ont jeté dans le noir mes yeux et puis les tiens contre le chant du cygne!
Et les beautés ?
Qu’elles crèvent
Toutes ! J’en peux plus de ces jeux qui nous tuent,
J’en ai marre de ce cœur mon dieu qui ne bat plus,
Et qui toujours s’incline aux pieds de fausses blondes
Qui nous mènent à la cime,
Qui nous traînent à la tombe.(Damien Saez)
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Par criss44 le 10 Novembre 2010 à 19:05
Tous les mots sont bleus, j'aimerais les bercer.
Dans de grands cahiers bleus, j'aimerais bien écrire
La couleur du bonheur, la couleur de l'amour,
Avec des crayons bleus, dessiner un sourire
Pour éclairer la nuit, pour colorer le jour.
Sur du beau papier bleu, des mots sont griffonnés,
Quelques mots de velours, quelques troublants aveux,
Dans un livre doré, des vers abandonnés
Murmurent tendrement sur l'or de vos cheveux.
Dans une forêt bleue, j'ai oublié l'hiver,
Dans les bras de la mer, ô je n'ose avancer,
Sans savoir où je vais, je danse dans l'éther,
Tous les mots sont bleus, j'aimerais les bercer...
Mes Mots
Sont
Dans mes lignesMes lignes
Dans mes lettres
Et moi
Avec eux
Dans le creux de ta main ...
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